Votre âge : 35 ans
Prénom ou pseudonyme : Scáthach
Quel type de sorcière êtes-vous ? Combattante
Quelle a été votre première expérience magique ? J'ai été initiée par une amie de ma grand-mère. Vers treize ans, je me suis mise soudain à faire énormément de cauchemars, et personne ne comprenait pourquoi. Je tombais très régulièrement malade. Sans que mes parents ne le sachent, ma grand-mère m'a amenée à l'une de ses amies, une guérisseuse voyante. Elle a tout de suite vu que quelqu'un m'avait donné le mauvais œil et a préparé un rituel pour m'en libérer. L'expérience spirituelle a été très forte pour moi, elle m'a invitée dans sa magie et j'ai expérimenté mon premier voyage astral. Elle a tout de suite vu que j'avais du talent, et m'a aidée à le cultiver.
Comment vivez-vous au quotidien la sorcellerie ? Secrètement. J'ai un poste à responsabilité dans une entreprise qui n'a rien de fantaisiste. Je me suis fait quelques amis qui pratiquent également la sorcellerie, et c'est avec eux que je partage mes rituels, mes expériences, mes progrès et mes doutes. Le reste de mon entourage l'ignore. Ça ne me dérange pas : c'est mon évasion, mon jardin secret.
Quelles sortes de magies pratiquez-vous ? La géomancie, la purification, mais surtout la protection. J'ai plusieurs talismans, et mon appartement est entièrement mais discrètement protégé des influences malveillantes. La plupart de mes rituels ont lieu le soir, avant de dormir. Ils m'apaisent et me fortifient, mais surtout, ils posent les bases du véritable travail magique, qui se passe dans mon sommeil. En rêve, l'esprit est plus libre, plus mouvant ; il se connecte à des forces qui sont réprimées par l'état d'éveil. C'est ainsi que je donne corps à mes égrégores : je pose la base de leur identité pendant mon rituel, puis je laisse mon esprit les façonner et les fortifier en rêve. Je les envoie combattre les énergies négatives que génèrent la haine, les discriminations, et les pratiques magiques malveillantes. J'ai libéré plusieurs proches qui portaient le mauvais œil sans le savoir. Malheureusement, des individus très haineux essaient de s'approprier les identités païennes et druidiques, et je lutte notamment contre eux. C'est un travail invisible, mais important et parfois angoissant.
Quels sont vos matériaux de travail favoris et pourquoi ? J'aime travailler avec l'angélite et l'améthyste. Ce sont des pierres idéales pour protéger et canaliser l'énergie pendant le sommeil et une activité aussi spirituellement active que la formation des égrégores. Pendant la journée, je me protège avec un œil de tigre. Je n'ai pas de familier, mais j'ai un gingko biloba devant lequel je médite tous les jours. Cet arbre extraordinaire, le premier à avoir refait des feuilles après Hiroshima, me permet d'entretenir ma connexion à la terre dans un environnement urbain. Il a été prouvé que la végétation fait du bien au cerveau humain, et j'ai besoin de la sérénité nourricière qu'il m'apporte, que ce soit au travail ou pour mes rituels les plus fatigants.
Avez-vous des liens avec des entités/dieux ? Si oui, expliquez-nous. Je calque souvent mes créations sur des dieux appropriés ; ça m'aide, comme un genre de modèle. J'espère bénéficier ainsi de leur influence divine, par ricochet en quelque sorte. Mais je ne sais pas si je suis entendue ; après tout, il ne s'agit pas à proprement parler d'une prière. J'ai une poignée d'égrégores "fixes" ; il est rare que j'en créée un pour une seule occasion. C'est épuisant ; il m'est plus facile de renforcer ceux que j'ai déjà formés. Je suis très inspirée par la déesse celte Brigid, guérisseuse et guerrière, qui s'est habilement déguisée en sainte Brigitte. Les Irlandais lui faisaient confiance pour protéger leur maison du feu et du mauvais œil. Je célèbre toutes les fêtes celtiques mais Imbolc a une signification particulière pour moi à cause d'elle.
Comment définissez-vous la "magie" ? C'est un échange de forces, un rayonnement aux couleurs contraires qui cherche en permanence un équilibre dans le monde. C'est une pratique qui me permet de me connecter au Tout, de puiser de l'énergie et de la rendre, de faire ma part pour un monde meilleur, vibrant de beauté et de lumière. C'est une façon de trouver ma place dans l'Univers.
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